Un désir de transparence

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Il paraît que le fascisme commence toujours par le mépris du peuple. Et je dois dire qu’avec l’affaire Fillon, nos élus se sont clairement aventurés dans un terrain glissant. Il y a quelques jours, je me suis rendu à Lisbonne à l’occasion d’un incentive, et j’ai débattu de tout ça avec certaines participants. Et j’ai sentir combien cet événement a indigné la foule. De gauche comme de droite, le dépit était profond. Même ceux qui défendaient l’homme de droite le soutenaient sans grande conviction : ils étaient tout aussi révoltés par les manœuvres de leur candidat. Cette histoire a véritablement pointé du doigt les nombreux dysfonctionnements de notre système. Mais le pire, d’après moi, reste à mes yeux la réaction de Fillon. Il s’est changé en quelques jours en un clone de Sarkozy : il s’est victimisé, a craché sur les médias. Accuser ceux-ci est à présent une défense courante dans de telles histoires : c’est une façon de détourner le regard. Mais cette fois, l’influence du président américain s’est faite sentir. Jean-Pierre Raffarin a carrément demandé à ce que les spectateurs huent les journalistes avant le discours de Fillon ! L’on se rapproche dangereusement d’un certain milliardaire américain.L’irresponsabilité à son comble ! Le problème de notre démocratie, les énarques la considèrent comme un bon filon. Les œuvres de Fillon montrent qu’il n’existe personne pour surveiller la comptabilité de ces élus : ils ont toute latitude pour faire ce qu’ils veulent. Il serait temps d’arrêter poulailler. Des précédents existent en la matière. A la base, l’Elysée n’était asservi à aucun devoir de transparence. Je n’affectionne pas vraiment Sarko mais je dois lui reconnaître cette mesure, il a accepté qu’une instance mette son nez dans les dépenses de l’Elysée soit contrôlée. Ce qui fait que chaque euro dépensé est rendu public ! C’est de cette manière dont fonctionne une vraie démocratie dans un Etat démocratique, et il est indispensable qu’une autorité soit accréditée à s’intéresser à nos élus. Sinon, j’ai bien aimé cet incentive à Lisbonnetrès amusant. L’agence qui nous l’a combinéa été très carrée.